Bien que déjà existant avant la pandémie, le télétravail s'est largement répandu depuis, et concernerait aujourd’hui les trois quarts des entreprises françaises d’après une récente étude de JLL France (Top des tendances de l’immobilier d’entreprise 2025).
Cette généralisation du travail hybride a mécaniquement entraîné une baisse du taux d’occupation des bureaux. Mais de combien ?
Pour le savoir, Deskare s’est appuyé sur les statuts déclarés quotidiennement par les collaborateurs dans son application (présence au bureau, télétravail, déplacement professionnel ou absence).
Ces données, recueillies auprès de 20 000 collaborateurs issus de plus de 100 entreprises françaises ayant adopté une politique de travail hybride, ont ensuite été agrégées et anonymisées. Elles offrent ainsi une vision fiable et actualisée du taux réel de fréquentation des bureaux (sur l’année 2024).
Le premier enseignement est sans appel : dans les entreprises ayant adopté une politique de travail hybride, le taux de présence sur site oscille entre 27 % et 51 % en moyenne. Autrement dit, moins d’un salarié sur deux est présent au bureau en moyenne.
Le pic de présence est atteint le mardi (51 %), tandis que le vendredi enregistre la fréquentation la plus basse, avec seulement 27 % des effectifs présents sur site.
Cette sous‑occupation des bureaux s’explique d’abord par le télétravail, qui concerne 30 % à 48 % des salariés selon le jour de la semaine, mais aussi par les congés, absences et déplacements.
Ce constat est confirmé par Guillaume Coquet, Group Real Estate Manager chez BIC, qui affirme que, même avant la pandémie, les bureaux de l’entreprise affichaient un taux de présence inférieur à 80 %, sans politique de travail hybride en place.
Ainsi, puisqu’il n’y a jamais - et jamais eu - 100% des collaborateurs présents sur site sur une journée, l’équivalence 1 collaborateur = 1 bureau personnel ne fait pas sens.
Même une entreprise qui n’autorise pas le télétravail aura un taux de flex, aussi appelé taux de foisonnement, inférieur à 1. Autrement dit, il y a toujours plus de postes de travail disponibles que d’employés sur site. Le bureau personnel serait donc de facto une aberration en termes de coûts et d’aménagement des espaces.
« Toute entreprise qui n’a pas a minima un taux de flex de 0,8 gâche des postes de travail. » Guillaume Coquet, Group Real Estate Manager chez BIC
Comme présenté dans les données plus haut, le taux d’occupation est drastiquement réduit dans une organisation hybride.
Dans ce contexte, conserver un poste attribué à chaque collaborateur crée un déséquilibre évident, car de nombreux postes de travail sont inutilisés les jours de télétravail, ce qui engendre plusieurs effets négatifs :
Dès lors, le bureau partagé apparaît comme une solution évidente et pragmatique pour contourner ces externalités négatives liées à la généralisation du travail hybride.
Sachant que l’immobilier constitue le deuxième poste de dépense des entreprises (JLL, Les 5 défis majeurs de l’immobilier d’entreprise d’ici 2025), le flex office apparaît comme la solution la plus évidente pour optimiser les coûts. En réduisant le nombre de postes de travail disponibles, les entreprises peuvent économiser des mètres carrés, réduire leurs dépenses, et au passage, leur consommation énergétique.
👉 À lire sur ce sujet : découvrez comment Lifen a pu déménager dans des locaux 50 % moins chers, grâce à l’adoption du flex office.
Par ailleurs, les surfaces libérées grâce à la mise en place du bureau partagé peuvent également être réaménagées pour offrir une meilleure expérience collaborateur (espaces collaboratifs, de convivialité…)
👉 Pour en savoir plus : téléchargez le Manuel Pratique du Flex Office, un guide qui partage les conseils de grandes entreprises qui ont mené avec brio ce projet de transformation des espaces (Pernod Ricard, BIC, LVMH et Icade…).