« Fin du télétravail en 2026 ? Vraiment ? » Entre injonctions au retour au bureau venues des États-Unis et réalité française, il est facile de se tromper de combat. Dans cet article, nous faisons le point : chiffres 2025, cadre légal, enjeux RH... et surtout, comment ajuster votre organisation hybride sans nuire à l’engagement des équipes. L’objectif : préserver flexibilité, visibilité et cohésion, au service d’un modèle durable.
Depuis 2024, la Silicon Valley a changé de refrain :
Derrière la communication officielle (créativité, cohésion, efficacité), beaucoup y voient aussi un outil de tri social : ceux qui ne veulent/peuvent pas revenir sortent d’eux-mêmes, sans plan social. Et accessoirement, on rentabilise des mètres carrés hors de prix.
Et en France ? L’exemple Ubisoft (retour massif en présentiel, grève de trois jours à l’automne 2024) ou de la Société Générale montre que l’idée germe aussi ici. Mais le cadre légal, les accords collectifs et les attentes des salariés freinent un copier-coller à l’américaine. Résultat : on parle davantage de rééquilibrage et de clarification des règles hybrides que d’une vraie “fin” du télétravail.
Pas de grand coup de frein, plutôt un palier.
Conclusion : on assiste à une stabilisation post-Covid. L’hybride s’impose comme le standard, avec des ajustements (jours imposés, moments collectifs) plutôt qu’un retour sec au “tout présentiel”.
Pas d’un claquement de doigts. Si le télétravail est prévu par un accord collectif ou une charte validée avec les représentants du personnel (voire inscrit dans certains contrats), l’employeur doit passer par la case renégociation : information/consultation du CSE, dialogue social, éventuellement avenants individuels. Les accords sont souvent conclus pour 3 ans : à l’échéance, ils peuvent être revus (nombre de jours, critères d’éligibilité, process), mais pas balayés sans justification solide.
En revanche, quand le télétravail repose sur une simple pratique tolérée ou une charte unilatérale, l’entreprise a plus de marge… à condition de rester transparente, d’anticiper l’impact RH et d’expliquer le pourquoi. Bref, juridiquement c’est possible, socialement c’est sensible : mieux vaut ajuster que supprimer.
👉À lire également : Retour au bureau, comment réussir cette transition en 2025 ?
Certaines entreprises envisagent de limiter le télétravail, motivées par des inquiétudes récurrentes : perte de lien social, intégration plus difficile des nouveaux arrivants, créativité freinée ou collaboration ralentie à distance. Le management hybride, quand il n’est pas structuré, peut en effet générer des frictions : feedbacks moins spontanés, coordination moins fluide, visibilité réduite sur les projets et les équipes.
Mais dans la majorité des cas, ces tensions ne viennent pas du télétravail en soi, mais d’un manque de méthode, de règles partagées ou d’outils adaptés. Sans organisation claire, ni visibilité sur les présences, ni cadre commun, le modèle hybride peut effectivement s’essouffler.
L’enjeu n’est donc pas de revenir en arrière, mais de mieux outiller et encadrer le travail hybride pour en faire un véritable levier de cohésion, de performance… et d’engagement durable.
Imposer la fin du télétravail expose à un risque direct d’attractivité en baisse : près de 50 % des cadres envisageraient de partir si l’option disparaît. L’exemple Ubisoft l’a montré : retour massif imposé, grève et démobilisation. Vous augmentez aussi le turnover et la démotivation, surtout chez les profils pénuriques.
Autre écueil : le décalage avec les attentes des jeunes talents. Environ 63 % veulent pouvoir choisir leur lieu de travail ; ignorer ce besoin, c’est perdre une partie du vivier. Côté QVCT, la suppression de la flexibilité peut faire remonter le stress, l’absentéisme et les arrêts (l’étude Diot-Siaci liait justement flexibilité et baisse d’absences).
En résumé : revenir en arrière sans accompagnement ni alternatives crédibles crée plus de coûts cachés (RH, image employeur) que de gains opérationnels.
👉En savoir plus sur comment Deskare peut vous aider à organiser le télétravail dans votre entreprise.
Le télétravail ne disparaît pas, il change de nature. Moins improvisé, plus structuré, il s’inscrit désormais dans des politiques hybrides qui cherchent l’équilibre : entre flexibilité individuelle, cohésion d’équipe et lisibilité pour l’entreprise.
Pour y parvenir, certaines organisations s’appuient sur des données concrètes : taux de présence, rythmes collectifs, habitudes réelles des équipes. D’autres renforcent la coordination grâce à des outils partagés comme Deskare, qui rendent visible qui vient quand, pourquoi, et avec qui.
Pas de retour en arrière, mais un modèle qui gagne en maturité !