Management participatif : principes, avantages et mise en place

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November 6, 2023
Publié par
Théo

Depuis quelques années, notre façon de travailler a beaucoup évolué avec la pérennisation du travail hybride, du flex office, du remote… y compris le management participatif.

Le principe ? Chaque salarié, quelles que soient ses compétences, est invité à participer au processus de décision de l’entreprise avec l’intelligence collective.

Quelle est la définition du management participatif ? Quels sont ses avantages ? Comment le mettre en place ? Toutes les réponses et bonnes pratiques dans cet article !

La définition du style de management participatif

Le management participatif peut se définir comme étant une approche de gestion dans laquelle les décisions et les responsabilités sont partagées entre les managers et les membres de l'équipe. Au lieu d'une structure hiérarchique traditionnelle où les décisions sont prises de manière centralisée par les managers, le style de management participatif favorise l'inclusion des employés dans le processus de prise de décision.

La communication et la confiance en sont alors les bases. Il est important de noter que ce type de management ne signifie pas une absence de leadership ou de responsabilité. Les managers jouent toujours un rôle crucial en fournissant une vision claire, en établissant des objectifs et en facilitant le processus décisionnel des entreprises.

Les 6 caractéristiques du management participatif

1. La mobilisation et l’implication des salariés

Sans la mobilisation des collaborateurs, le management participatif n’a pas lieu. Les impliquer, prendre leurs considérations, leurs avis et idées dans les processus de décision sont les meilleures façons pour vos salariés d’avoir le sentiment d’appartenir à une équipe.

2. La prise de décision partagée

Les collaborateurs et leurs managers ont recours à l’intelligence collective pour partager leurs idées, débattre, travailler ensemble, et jusqu’à la prise de décision grâce à un certain nombre d’outils et de guides que nous vous détaillerons dans la suite de cet article.

3. La responsabilisation des salariés

Les collaborateurs étant plus impliqués dans le processus décisionnel, ils auront alors davantage de responsabilités et seront encouragés à prendre des initiatives. Cela passe entre autres par une plus grande liberté d’organisation de leur travail.

4. Le développement des compétences

Ce mode de management demande des compétences de la part des salariés (communication, organisation…) qu’il est recommandé de renforcer dans le temps. Les managers peuvent alors donner l’opportunité à leurs équipes d’effectuer des formations afin d’améliorer leurs qualités pour progresser dans leur carrière.

5. La régulation du travail

La mise en place d’indicateur de régulation individuel et collectif est importante pour un bon management participatif. Le manager doit alors les mettre en place, en collaboration avec ses équipes, des marges d’erreur possible, des pratiques et guides d’autocontrôle.

Ces guides fournissent des instructions détaillées aux salariés sur les méthodes d’évaluation, les bonnes pratiques à mettre en place pour identifier les risques potentiels, les prévenir et les gérer de manière proactive.

6. La gestion des problèmes et conflits

85% des employés rencontrent des conflits au travail et consacrent en moyenne un jour par mois à leur résolution, selon une étude réalisée par OPP.

Le management participatif aide alors à prévenir et limiter ces conflits. En effet, il donne l’opportunité aux salariés d’avoir plus de responsabilités, de communiquer régulièrement entre eux et avec leur manager. Mais surtout de s’écouter, permettant ainsi de résoudre les conflits rapidement.

Quels sont les objectifs du style de management participatif ?

Plusieurs objectifs sont possibles en passant au management participatif, tant pour l’entreprise que pour les salariés.

Concernant l’entreprise, l’objectif recherché est d’améliorer ses performances et l’innovation grâce à une meilleure implication de ses salariés.

Cela permet aussi de réduire :

  • Le taux d’absentéisme : il peut être diminué de 25% quand les collaborateurs sont épanouis au travail (étude “The Art of Health Promotion”, institut Chapman, Etats-Unis)
  • Le taux départ : avec un management plus rigide, il y a un risque que 25% des collaborateurs changent d’entreprise selon McKinsey

C’est aussi un bon moyen d’attirer de nouveaux talents en mettant le management participatif en avant dans vos processus de recrutement.

Pour les collaborateurs, avec plus d’autonomie, de liberté d’organisation et d’engagement, l’objectif sera de devenir un véritable acteur de sa vie professionnelle. Ce qui permettra d’apporter un nouveau sens à son travail.

Les enjeux du management participatif

Les avantages

Au vu des différentes caractéristiques qui viennent d’être évoquées, le management participatif montre de nombreux avantages qui peuvent amener des entreprises à le mettre en place.

Ce management va permettre au salarié d’être plus impliqué dans le travail qu’il effectue, favorisant la productivité et la créativité grâce à l’intelligence collective. Au final, l’ambiance de travail et les relations entre collaborateurs seront meilleures.

On peut noter également que le fait de prévenir et limiter les conflits permet de travailler plus sereinement grâce à la responsabilisation des salariés et une meilleure communication.

Avec ce style de management, l’entreprise observera quand à elle une hausse des performances qui se répercutera sur les résultats financiers. Mais avant d’y parvenir, plusieurs points devront être alignés, comme les conditions de travail ou encore la fidélisation des salariés, qui passe notamment par la réduction du taux d’absentéisme et de départ. Cela améliorera l’équilibre vie professionnelle - vie personnelle et le bien-être de chacun, permettant une meilleure productivité individuelle et collective.

Les inconvénients et limites

Cependant, il faut faire attention à la bonne mise en place du management participatif qui peut demander du temps avec la création de procédures, de nombreux temps d’échange…

Pour ça, la formation des managers est importante car si elle n’est pas faite correctement, l’effet inverse pourrait se produire : une augmentation des conflits. En effet, ce mode de management n’est pas fait pour tout le monde. Des conflits entre des salariés de différentes générations peuvent avoir lieu, impactant les relations de travail et la prise de décision.

Styles de management participatif et collaboratif : quelles différences ?

Les différences entre management participatif et management collaboratif sont minces et se rejoignent sur quelques aspects :

  • Ils misent aussi sur la collaboration, la coopération et le travail d'équipe.
  • Ils favorisent également la participation active et l'engagement de tous les membres de l’équipe, en encourageant la prise de décisions collectives et la contribution de chacun.

Cependant, la différence fondamentale entre les deux réside dans la gestion. Le management participatif est plus souple car la prise de décision est faite à la fois par les managers et les collaborateurs. Quant au management collaboratif, c’est le manager qui prend la décision, qui peut être à l’opposé de l’avis de ses équipes.

On peut ainsi définir ces deux styles de management par une affirmation du manager :

  • Management participatif : “Je décide de poser un cadre où nous pouvons décider ensemble.”
  • Management collaboratif : “Je vous propose des idées, j’écoute vos retours pour ensuite prendre une décision en prenant en compte vos avis.”

Les outils et ressources pour mettre en place le management participatif

Mettre en place le management participatif peut prendre du temps et un certain nombre d’outils existent pour vous aider. Ce sont des méthodes simples mais très efficaces où chacun des collaborateurs peut donner son avis aux autres et à son manager. On compte par exemple :

  • Le sondage, anonyme ou non, qui permet de récolter des idées, les avis des employés.
  • Le brainstorming qui a un objectif d’innover et résoudre les problèmes rencontrés.
  • Les outils de gestion de projet comme Slack, Trello ou Asana. De nombreuses entreprises en sont équipées et ils sont un bon moyen pour planifier, échanger en temps réel entre les collaborateurs en mode hybride.

Pouvoir gérer ses bureaux est aussi important pour ce type de management qui peut inciter les salariés à venir plus régulièrement sur leur lieu de travail, au vu des avantages de la pratique.

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Maintenant vous savez tout du management participatif, de sa définition aux outils possibles pour le mettre en place. Il ne reste plus qu’à l’adopter dans votre entreprise !

Pour approfondir le sujet, découvrez comment un bon management peut améliorer la satisfaction au travail.